Les poneys - 1ère partie
Qui, parmi vous, n’a pas au moins une fois farmé les Primordiaux extrêmes pour récupérer le loot ultime ? Non, je ne parle pas des armes, non, je ne parle pas non plus des compos que l’on revend ensuite, hors de prix, sur l’HDV, je parle des « poneys », ces maudits chevaux qui ont fait hurler de rage plus d’un, notamment lorsque notre jet de dés de 96 se retrouvait surpassé par un 97 – et sans doute les faucons vous font-ils en ce moment connaître les mêmes sensations de doute, de désespoir et d’impatience.
Au nombre de six, ces chevaux légendaires sont le résultat de la mutation d’une Alicorne de jais par chaque Primordial d’A Realm Reborn, à l’exception notable du bon roi Moogle Mog, dont la qualité de Primordial est de toute façon discutable. Pour cet article, nous traiterons du cas des trois premiers que l’on pouvait obtenir dans le jeu, à savoir Xanthos, Gullfaxi et Aithon, dans l’ordre où notre personnage devait vaincre les Primordiaux en mode extrême.
XANTHOS
Le cheval des rafales doit son nom à l’un des plus célèbres chevaux de la mythologie grecque, immortalisé par l’Iliade d’Homère. Il s’agit d’un des deux chevaux qui tirent le char du guerrier Achille (l’autre cheval, son frère, se nomme Balios).
Deux choses intéressantes qui témoignent du fait que le nom de notre poney n’est pas le fruit du hasard : tout d’abord, selon la légende, Xanthos n’est autre que le fils du dieu Zéphyr, qui personnifie les vents de l’ouest, qui est lui-même, dans certaines versions, le fils du dieu Eole, qui contrôle les vents. Dans le jeu, Xanthos étant le cheval lié à Garuda, la référence est on ne peut plus évidente ! Deuxièmement, xanthos est aussi un adjectif qui signifie « blond, jaune » : en forçant un peu (la perception des couleurs est subjective, mais allez-y, forcez-vous), on peut considérer que la couleur du pelage de Xanthos est d’un vert tirant sur le jaune pâle – même s’il conserve une crinière verte, couleur liée à Garuda (mais pas sur ma capture d'écran, prise de nuit).
GULLFAXI
En ce qui concerne le cheval des séismes, il faut chercher du côté de la mythologie nordique, et il faut dire que dans cette dernière, les canassons ne manquent pas, et portent des noms plus ou moins difficiles à prononcer (par exemple, on trouve Árvakr et Alsviðr, Skeiðbrimir, Blóðughófi ou encore Hamskerpir). Le plus célèbre d’entre eux est évidemment Sleipnir, le cheval d'Odin.
La première chose à savoir sur Gullfaxi, c’est que son nom signifie « crinière dorée » dans une langue aujourd’hui disparue qui s’appelait le vieux norrois. Et là, vous ne pouvez pas me contredire, mais la crinière du poney de Titan est bel et bien dorée ! Son premier propriétaire se nommait Hrungir, qui appartenait à la race des jötunn, les géants de la mythologie nordique. Titan ? Géant ? Quelle coïncidence, non ? Hrungir fit l’erreur de défier les dieux, et fut tué par Thor, qui donna Gullfaxi à son fils Magni (qu’il avait eu, autre coïncidence, avec une géante, et qui était donc à moitié géant).
AITHON
En ce qui concerne ce poney, il ne s’agit pas d’une référence totalement mythologique, car aithon est un adjectif grec qui signifie « ardent, enflammé, brûlant ». Comme il s’agit du cheval lié au Primordial Ifrit, ce nom lui va comme un gant ! Mais on retrouve ce nom dans la mythologie car il s’agit du pseudonyme qu’utilise Ulysse pour ne pas se faire reconnaître lorsqu’il revient à Ithaque après vingt ans d’absence et qu’il doit se débarrasser des prétendants de Pénélope.
Pour la petite histoire, on retrouve Aithon ailleurs dans le lore du jeu : les pêcheurs aguerris se seront certainement aventurés dans le volcan de Sohm Al pour y compléter leur nomenclature, et auront certainement pêché, dans les laves de l’Annexe Or, un petit hippocampe appelé « Poulain d’Aithon ».